Le «roi de la belle», Antonio Ferrara, a été acquitté mercredi en appel par la cour d'assises de Paris au «bénéfice du doute» pour le braquage d'un bureau de poste de Joinville-le-Pont (Val-de-Marne) le 28 juillet 1999.
En première instance, en 2006, il avait été reconnu coupable d’avoir participé à ce vol à main armée ainsi qu'à la course-poursuite qui s'était ensuivie.
En revanche, son coaccusé Issa Traoré, condamné en première instance à dix ans de prison, a été de nouveau jugé coupable. Sa peine a toutefois été abaissée à huit ans de prison.
«C'est d'abord une victoire de la justice», a réagi l'avocat de Ferrara, Me Eric Dupond-Moretti, en rappelant que la loi prévoit que «le doute doit profiter à l'accusé».
Après une semaine d’audiences, la défense d’Antonio Ferrara est finalement parvenue à convaincre la cour d’assises que s’il y avait des éléments à charge contre l’accusé, ils étaient trop ténus pour démontrer sa culpabilité.
Le président, Olivier Leurent, a notamment déploré, au nom de la cour, qu'il n'y ait eu «aucune identification photographique dans les jours qui ont suivi» les événements.
Concernant la ligne téléphonique utilisée par Antonio Ferrara, il a été prouvé qu'elle était «utilisée par plusieurs personnes» et ne pouvait donc constituer une preuve irréfutable. Par ailleurs, l'enquête a omis de géolocaliser les appels, ce qui est fâcheux.
En outre, «deux empreintes génétiques», dont celle d'Antonio Ferrara, o