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Libération

Gardée à vue, quatre ans après la perte de son fils

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Enquête . La mère d’Antoine, disparu en 2008, est entendue dans le cadre d’une affaire de meurtre.
publié le 16 mai 2012 à 22h16

Depuis mardi matin, la mère du petit Antoine, qui avait disparu en septembre 2008 à Issoire (Puy-de-Dôme), se trouve en garde à vue à Marseille, comme son compagnon. Ils sont entendus par la brigade criminelle de la police judiciaire dans le cadre d'une enquête pour homicide volontaire, après la mort, en juin 2011, d'une femme de 37 ans, dans un appartement modeste du Ve arrondissement marseillais. Carine, la victime, avait été retrouvée nue, sur le ventre, dans sa baignoire. Elle vivait du RSA, fréquentait des marginaux, dont Alexandrine B. (27 ans) et son compagnon, Sébastien R. (33 ans).

Les enquêteurs ne savaient pas si la mort était naturelle ou pas. Carine avait perdu beaucoup de sang, mais aucune trace de violence, aucune blessure n’avaient été détectées à l’autopsie. A l’arrivée des policiers, prévenus par une voisine, les deux chiens de Carine étaient là. Des chiens capables, semble-t-il, de la défendre. L’appartement était en désordre extrême, semblant avoir été fouillé.

Depuis, la PJ avait dans son viseur les marginaux et toxicomanes qui avaient fréquenté la victime durant les mois précédents. Parmi eux, la mère et le beau-père d’Antoine (condamnés chacun par le passé pour trafic de stupéfiants, avant qu’ils se connaissent). Les gendarmes de la section de recherche de Clermont-Ferrand ont permis à l’enquête marseillaise d’accélérer, après avoir recueilli des éléments intéressants via des écoutes. Ils continuaient de s’intéresser au couple dans le cadre de