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Journée anti-homophobie : l’ONU en ligne de mire

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Droits . Le comité Idaho mise sur François Hollande pour faire adopter une résolution des Nations unies.
publié le 16 mai 2012 à 22h16

C’est jour de lutte aujourd’hui, contre l’homophobie et la transphobie. Voici la désormais rituelle International Day Against Homophobia and Transphobia (Idaho), qui se déroule dans plus de 100 pays (1).

Le plan de bataille 2012 ? Le lancement d'une campagne pour une «dépénalisation universelle de l'homosexualité». Car il reste encore quelque 80 pays qui persistent à condamner l'homosexualité. L'objectif : aller un cran plus loin que la déclaration symbolique portée par Rama Yade en 2008 à l'Assemblée générale des Nations unies, et faire adopter une «vraie» résolution qui aurait «valeur de loi», plaide Louis-Georges Tin. Le fondateur et président du comité Idaho a déjà obtenu la promesse de François Hollande de porter cette résolution à l'ONU. Le nouveau président de la République a également indiqué qu'il tenterait de mobiliser Barack Obama sur ce sujet dès leur prochaine rencontre.

Le comité Idaho sait bien qu’une résolution des Nations unies peut être bafouée, mais peut aussi pousser dans le bon sens certains pays qui ont commencé à évoluer sur la question (comme le Liban, l’Inde ou le Maroc).

Cette année sera également consacrée à évaluer le coût de l'homophobie, lors d'un prochain colloque lancé le 30 mai à l'OCDE, notamment dans le monde du travail, mais aussi dans la prise en charge du sida. Credo de l'Idaho : «L'homophobie renforce le sida [les gens craignant de se faire dépister, ndlr], le sida renforce la pauvreté, donc l'homoph