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Portrait

La croisade lilloise d’Eric Darques

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Cofondateur d’Anticor, il épluche les comptes publics et est à l’origine de l’affaire du Grand Stade.
publié le 23 mai 2012 à 21h26

Il aimerait fermer ce fameux pot de confiture dans lequel trop d'élus trempent trop volontiers et trop souvent les doigts à son goût. Ce n'est pas un «positionnement», comme un élu a eu le malheur de lui lancer un jour. Encore moins une «posture». Mais une «conviction». Presqu'une mission, même si ce Lillois n'ose prononcer le mot. Mais à défaut de pouvoir le verrouiller (le pot de confiture), Eric Darques, 48 ans, tape sur les doigts. Au moins judiciairement.

Lundi, ce cofondateur de l’association de lutte contre la corruption des élus Anticor a été entendu pendant plus de deux heures par la doyenne des juges d’instruction de Lille dans l’affaire du Grand Stade. Fin avril, Darques avait déposé plainte avec constitution de partie civile pour faux et atteinte à l’égalité des candidats. Une procédure, si elle est jugée recevable, qui permettrait l’ouverture d’une information judiciaire. Le plaignant et son avocat, Joseph Breham, doivent remettre une note à la juge d’ici au 21 juin pour la convaincre de poursuivre.

«Contrôle». La cible de ce «simple contribuable», comme il se définit ? La Communauté urbaine de Lille, à qui il reproche d'avoir voté en février 2008 le projet le plus cher, celui d'Eiffage. Et non celui de Bouygues, pourtant recommandé dans un premier temps par les services techniques. Martine Aubry était alors patronne du groupe PS et n'avait pas encore succédé à Pierre Mauroy à la présidence. «La facture s'es