Enfants empêchés de faire leur rentrée à l’école car ils n’ont pas l’auxiliaire promise, auxiliaires obligées d’arrêter en cours d’année car leur contrat expire, enseignants désemparés face à un élève «différent» faute de formation, etc. La scolarisation des enfants en situation de handicap a fait un bond ces dernières années. Mais la qualité de l’accueil n’a pas suivi et beaucoup de familles se sentent trompées. La nouvelle ministre chargée des personnes handicapées Marie-Arlette Carlotti devra répondre à de nombreuses attentes.
La loi du 11 février 2005 «pour l’égalité des droits et des chances, la participation et la citoyenneté des personnes handicapées» a notamment institué le droit pour les enfants d’être scolarisés dans des écoles ordinaires. Cette année, 214600 élèves le sont - 131000 en primaire et 83000 dans le secondaire -, soit une hausse de 32% durant le quinquennat de Nicolas Sarkozy. Et plus de 90% sont scolarisés à temps complet.
Désillusion. Les familles, qui préfèrent voir leurs enfants étudier dans un cadre «normal», ainsi que les associations ont salué les progrès. Mais après un vent d'espoir, elles ont commencé à déchanter. De nombreux parents estiment que cette scolarisation se fait dans de mauvaises conditions, chaotiques et incertaines. Ils dénoncent essentiellement deux problèmes: le manque de personnels formés pour assister les enfants en classe, et le refus de l'Etat de reconnaître un nouveau métier, celui d'accompagnant. De fait, ce