Mais que se passe-t-il au conseil national de l’ordre des médecins (Cnom) ? D’ordinaire, cette structure se signale par sa timidité et sa prudence. Et voilà qu’hier, son président, Michel Legmann, a annoncé deux fortes recommandations, l’une visant à mieux répartir les médecins sur le territoire, et l’autre à limiter les dépassements excessifs d’honoraires.
Bientôt la fin de la libre installation ?
«Les déserts médicaux sont un sérieux problème. Arrêtons de faire le dos rond», a expliqué le Dr Legmann. Pour y remédier, et pour la première fois, le Cnom préconise des mesures contraignantes. «On a constaté l'échec des mesures incitatives prises jusqu'à présent», se justifie le président de l'ordre. D'où cet avis : obliger un jeune médecin, à la fin de ses études, à s'installer cinq ans dans la région où il a été formé. «Les lieux d'exercice seraient déterminés à l'intérieur de chaque région sous la conduite des agences régionales de santé.» Cette forte préconisation risque d'être mal vécue par les jeunes médecins, très attachés à leur liberté d'installation.
Encadrer les dépassements d’honoraires ?
Le code de déontologie est clair : le médecin se doit de respecter «le tact et la mesure» dans le montant de ses dépassements d'honoraires. Ce n'est pas franchement toujours le cas. «Il y a des dérives inacceptables», a martelé Michel Legmann. Le Cnom recommande désormais aux médecins en secteur 2