Le président de SOS Racisme, Dominique Sopo, parle d'une «douche froide» en regardant tomber les noms des conseillers appelés à travailler dans les ministères de ce gouvernement qui, quelques semaines plus tôt, donnait par sa composition les signes d'une vraie diversité. «On voit à nouveau se mettre en place une forme de petite noblesse d'Etat dans les cabinets. Cette absence de pluralité de points de vue constitue un terrible danger pour la pratique du pouvoir, d'autant plus que ce pouvoir a déjà un effet très isolant.» Pour Sopo, l'Etat aurait dû se montrer «exemplaire dans ses pratiques» et le président de SOS Racisme demande au chef de l'Etat et au Premier ministre de «réagir» «afin de ne pas laisser croire que la composition du gouvernement ne relevait que d'un souci de façade mais, conformément d'ailleurs aux convictions profondes des deux premiers personnages de l'Etat, d'une exigence d'égalité».
«Urgence». Au-delà, il note que ce fossé entre l'affichage politique et la pratique dans l'exercice du pouvoir est une leçon intéressante sur la difficulté de mettre en œuvre des politiques de lutte contre les discriminations. «On voit bien qu'il y a une urgence à mettre en place les réformes législatives pour mettre en œuvre les discours généraux, et généreux».
Saïd Hammouche, fondateur et directeur général de Mozaïk RH, cabinet de recrutement spécialisé dans la promotion de la diversité, remarque qu'il y