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Récit

Contrôles d’identité : la police ne peut pas encadrer le «récépissé»

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En annonçant un texte de loi contre les vérifications au faciès, Jean-Marc Ayrault a provoqué vendredi une levée de boucliers de la profession.
Contrôle d'identité à Rillieux, en banlieue lyonnaise, le 5 octobre 2011. (Photo Robert Pratta. Reuters)
publié le 1er juin 2012 à 22h16

En annonçant, vendredi matin, «un texte de loi en préparation sur les contrôles d'identité» avec un «reçu» à remettre aux intéressés, le Premier ministre, Jean-Marc Ayrault, a provoqué une levée de boucliers dans les rangs policiers, qui y voient une mesure de «défiance». Du même coup, le chef du gouvernement a plombé les manœuvres d'approche plus diplomatiques de son ministre de l'Intérieur, Manuel Valls, à l'égard des forces de l'ordre, pour instaurer «des rapports de confiance». Sur le fond, Jean-Marc Ayrault et Manuels Valls sont évidemment d'accord pour réaliser trois engagements de François Hollande : l'abrogation de la circulaire Guéant sur les étudiants étrangers (qui l'a été jeudi), la fin des contrôles d'identité au faciès et de la rétention des enfants étrangers dans les centres.

«Tutoiement». Mais Manuel Valls, qui a reçu, voilà huit jours, les syndicats de police Place Beauvau, se trouvait, selon ses mots à Libération vendredi, «plus dans la concertation que dans l'annonce». Le ministre de l'Intérieur avait ainsi abordé l'hémorragie des effectifs, l'abandon de la politique du chiffre, la tenue de réunions police-justice sur la délinquance des mineurs, les zones prioritaires à définir, le «tutoiement à bannir» : «J'ai évoqué, entre autres, la question des contrôles d'identité, en expliquant qu'on allait l'étudier de façon pratique en s'inspirant peut-être des expériences en Grande-