SAMEDI
No justice, no peace
Metz pour l’inauguration de l’expo 1917 au Centre Georges-Pompidou avec l’équipe de RTL. Un char dans le hall, à l’habitacle exigu et inconfortable. Y a rien à faire : la Lorraine, ça ramène toujours à la guerre. Je me demandais comment on en arrive un jour aux lois de Nuremberg. La récente crise financière, économique, morale, spirituelle, de la société numérique de consommation, dépourvue de modèle économique viable à ce jour, m’a démontré, à l’occasion de la campagne électorale, comment la peur déchaîne la haine, la bêtise, remplissant les réseaux sociaux d’amalgames, d’imprécations, de menaces et d’insultes jusqu’à récemment réservés aux graffitis de pissotières. J’ai compris. Là où on s’est trompé dans les golden sixties hippies, reines de la croissance et du plein-emploi, c’est sur la nature humaine. L’homme n’est naturellement bon que lorsqu’il est placé dans les meilleures circonstances, conjoncture rare, déclinante depuis la fin des Trente Glorieuses, et qui ne cesse de se dégrader : ce qu’il convient de réclamer, en fait, ça n’est pas Peace and Love mais Love and Justice. Si on y arrivait, là, il y aurait peut-être un petit espoir…
DIMANCHE
On the road again
UGC Opéra. Kérouac lui-même rêvait de voir Sur la route adapté par Hollywood et fantasmait que Brando incarnât Neal Cassady, parce que le roman américain est par nature cinématographique. Inévitablement, l'exercice de Walter Salles est vain, désolant, malgré un assez bon casting : impossible de restituer la musicalité, la frénési