Les syndicats du site ArcelorMittal de Florange (Moselle) réclament d'urgence une table ronde sur la sidérurgie française, estimant que «si on laisse aller la sidérurgie dans le mur», cela aura «des répercussions» sur toute l'industrie, a déclaré lundi le coordinateur CGT Philippe Verbeke.
L’intersyndicale du site lorrain, dont deux hauts-fourneaux resteront à l’arrêt pendant encore six mois, devait être reçue lundi matin par le président François Hollande, en présence d’Arnaud Montebourg, ministre du Redressement productif.
Interrogé sur Europe 1 avant de se rendre à l'Elysée, Philippe Verbeke a souhaité que François Hollande «affirme que la sidérurgie a une place stratégique dans l'industrie française».
«Il y a des débouchés pour l'acier (...) l'acier est partout, il y a un besoin d'acier», a-t-il dit.
Selon le responsable CGT, «c'est de la responsabilité de l'Etat de trouver des mesures offensives et de pouvoir contraindre, y compris par une loi, Mittal à redémarrer ses installations».
Philippe Verbeke a évoqué aussi une entrée de l'Etat dans le capital d'ArcelorMittal. «C'est une piste de reprendre au moins une partie du capital qui permettrait une minorité de blocage et donc de s'insérer dans la stratégie du groupe», a-t-il dit.
Selon lui, «il y a besoin très rapidement d'avoir une table ronde sur la sidérurgie. C'est l'urgence de se réunir tous autour de la table - Etat, patrons, syndicalistes - et de regarder les pis