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Libération
Récit

La PJ tente de déminer la polémique après un hold-up sous le nez de l’antigang

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Le véhicule utilisé par les braqueurs d’Aubervilliers avait été équipé d’une balise de repérage.
publié le 5 juin 2012 à 22h16

Les véhicules des braqueurs ayant attaqué lundi un fourgon blindé à Aubervilliers (Seine-Saint-Denis) et tiré à la kalachnikov sur un convoyeur, grièvement blessé, étaient équipés de balises GPS posées par la brigade antigang qui surveillait ces voitures. Du coup, le directeur de la police judiciaire parisienne en personne est monté au créneau pour désamorcer un début de polémique dans la profession, se demandant si «la police a laissé les braqueurs nous tirer comme des lapins», selon un convoyeur. «Nous avions effectivement mis ces deux voi tures sous surveillance, mais nous ne connaissions pas les utilisateurs et a fortiori leur projet criminel», explique Christian Flaesch à Libération.

voiture-bélier. Mi-mai, la brigade de recherches et d'intervention (BRI) de la PJ repère dans une cité de Seine-Saint-Denis, selon un commissaire, «un 4 x 4 BMW volé et un peu cabossé à l'avant, stationné sur un emplacement». «C'est un véhicule sensible car puissant et lourd qui peut être utilisé par des voyous soit comme voiture-bélier, soit comme Go Fast» pour convoyer rapidement des cargaisons de drogue. Cet «X5» a donc été «pastillé», équipé d'une balise de géolocalisation quinze jours avant le braquage mais «n'a bougé qu'une fois» pour aller stationner dans un parking à Aubervilliers.

Il y a quelques jours, une 308 Peugeot volée a été garée au même endroit que le X5 la première fois. La BRI a décidé de la «pastiller»