Reçue lundi par Vincent Peillon, qui rencontre les grandes fédérations de l’éducation,Frédérique Rolet, cosecrétaire générale du Snes-FSU, principal syndicat du secondaire, juge les premiers pas du nouveau ministre.
Etes-vous satisfaite eu égard aux promesses de campagne ?
L’élection de François Hollande, puis la nomination de Vincent Peillon ont suscité l’espoir, dans les salles des profs, que le climat allait enfin changer - avec la fin des suppressions de postes, des réformes imposées d’en haut, d’un mode de gouvernance méprisant les enseignants…
Nos collègues attendent maintenant des changements de fond et radicaux. Dès la rentrée, ils veulent aussi des gestes. Mais là, nous observons un certain retard. Il s’explique en partie par les élections législatives qui seront décisives, mais cela bloque les choses.
Cela n’avance pas assez vite ?
Oui. En ce moment, on prépare la rentrée 2012 dans les établissements et on a un peu trop le sentiment que cela se passe dans les mêmes conditions que sous le précédent gouvernement.
Etes-vous d’accord avec la priorité donnée au premier degré qui va bénéficier de 1 000 postes en septembre ?
Nous l’avons saluée. Cette priorité est importante aussi pour nous, dans la mesure où elle permettra de réduire l’échec scolaire. Car trop d’élèves arrivent au collège en très grande difficulté. Mais on ne peut oublier pour autant que 25 000 élèves supplémentaires sont attendus à la rentrée dans le second degré.
Vous craignez de passer à l’as ?
Oui, un peu. Laisser le secondaire dans une situation difficile en aidant seulement le primaire, ce serait reculer pour mieux sauter.
Combien de postes demandez-vous ?
Nous ne l’avons pas chiffré. Nous demandons que l’on regarde de près, dans chaque académie, les situations le