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Analyse

Peillon en mode pianissimo

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Très attendu, le ministre de l’Education multiplie les contacts, sans trop s’avancer.
Vincent Peillon. (Photo CHARLES PLATIAU. Reuters)
publié le 5 juin 2012 à 21h56

L’élection de François Hollande a suscité de nombreuses attentes dans l’éducation, particulièrement chez les enseignants. Trois semaines après sa nomination, Vincent Peillon sent monter les pressions. Mais coincé entre des législatives clés, qui vont décider de la marge de manœuvre du gouvernement, et des arbitrages, notamment financiers, qui n’ont pas encore été faits, le nouveau ministre doit slalomer, en répondant aux attentes mais sans rien annoncer de bien concret. Retour sur cet exercice ministériel un peu particulier, avant les grandes réformes promises et très attendues.

Entretenir l’espoir

Pour ne pas décevoir des interlocuteurs qui vous accueillent avec un immense soulagement, après cinq ans de sarkozysme honni, rien de mieux que des mesures spectaculaires, si possible à portée symbolique. Vincent Peillon ne s’en est pas privé. Dès le 21 mai, trois jours après sa prise de fonctions, il annonce que les évaluations des élèves de CE1 et de CM2 sont condamnées. Comme il est trop tard pour les annuler, elles vont encore se dérouler cette année, fin mai. Mais leurs résultats resteront dans les écoles, à usage des profs, et ne remonteront plus au niveau central. Le ministère en promet de nouvelles l’an prochain qui seront fiables et ne serviront pas la communication ministérielle comme avec le ministre sortant, Luc Chatel. Ces tests, instaurés en 2008, étaient très décriés par les enseignants, qui leur reprochaient une logique de mise en concurrence - des é