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Libération

Zéro pointé pour l'aide personnalisée aux élèves

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Une salle de classe dans un collège en Bretagne (Photo Damien Meyer. AFP)
publié le 5 juin 2012 à 13h29

L'aide personnalisée aux élèves en difficulté n'a pas convaincu les enseignants chargés de la mettre en oeuvre. C'est ce qui ressort d'une enquête menée par le SNUipp-FSU, principal syndicat du primaire. Les réserves des professeurs des écoles étaient déjà connues. Certains d'entre eux, se faisant appeler les «désobéisseurs», avaient même refusé d'appliquer la mesure, initiée par Xavier Darcos en 2009. Son principe : deux heures hebdomadaires de soutien scolaire pour les élèves en difficulté, réalisées avant ou après les cours, voire lors de la pause midi.

Parmi les 18 625 professeurs des écoles qui ont répondu à l’enquête du Snuipp (1), 80% jugent que l’efficacité du dispositif, censé lutter contre l'échec scolaire en primaire, n’est pas satisfaisante : 63% «peu ou pas», 17% «pas du tout». Au-delà de ce constat, c’est toute l’organisation de l’aide aux élèves en difficulté qui est contestée.

1. L’aide personnalisée, une «bouée de sauvetage par défaut»

Certains enseignants cités - anonymement - dans l'enquête le reconnaissent : l'aide personnalisée (AP) peut être efficace. «L'AP est vraiment utile pour les élèves qui ont des difficultés légères», explique un témoin. Le principal point positif, cité par 48,7% des enseignants, est de pouvoir «travailler avec un petit groupe d'élèves». 54,52% d