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Merah accusait un de ses proches d'être membre des services secrets

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L'affaire Merahdossier
Une vidéo tournée par le «tueur au scooter» peu avant d'être abattu accusait un de ses amis de l'avoir manipulé pour le compte des services français. La justice a demandé à obtenir ces bandes, aux mains d'un journal algérien.
Les avocates du père de Mohamed Merah, Isabelle Coutant-Peyre (à gauche) et Zahia Mokhtari, devant le palais de justice de Paris le 11 juin 2012. (Photo Julien Muguet. Reuters)
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publié le 12 juin 2012 à 18h11
(mis à jour le 12 juin 2012 à 18h35)

Mohamed Merah, «le tueur au scooter» qui a assassiné sept personnes en mars dans le sud de la France, affirmait juste avant sa mort avoir découvert qu’un de ses amis, qu’il pensait être un jihadiste, était un agent des services français, selon deux vidéos dont un quotidien algérien affirme avoir obtenu une transcription.

«Je suis innocent. Je découvre que mon meilleur ami Zouheir travaille pour les services secrets français», entend-on Merah, 23 ans, dire dans cette vidéo-testament où il se filme lui-même peu avant d'être tué par la police, selon une traduction en arabe de ses propos publiée par le quotidien arabophone Echourouk et retraduite en français par l'AFP.

Ce «Zouheir», selon le même journal, faisait partie de l'équipe qui tentait alors de négocier sa reddition alors qu'il était enfermé dans son appartement à Toulouse (sud-ouest de la France), assiégé par les forces de sécurité, après avoir assassiné trois militaires français et quatre personnes, dont trois enfants, dans une école juive.

«Tu m'as envoyé en Irak, au Pakistan et en Syrie pour aider les musulmans. Et tu te révèles finalement un criminel et un capitaine des services français. J'aurais jamais cru ça», lance Merah à l'adresse de «Zouheir».

«Va en enfer espèce de traître», ajoute-t-il. «Vous allez me tuer sans aucune raison. C'est vous qui m'avez entraîné dans cette situation. Je ne te pardonnerai jamais».

«Zouheir», un traitre «à sa re