Un psychothérapeute parisien, accusé par deux anciens patients de les avoir manipulés mentalement pendant des années en leur créant de faux souvenirs traumatisants, a été condamné, mardi à Paris, à une année d'emprisonnement avec sursis pour «abus de faiblesse».
Benoît Yang Ting, 76 ans, que le parquet avait qualifié de «charlatan», n'avait pas assisté à son propre procès devant le tribunal correctionnel de Paris, pour raisons de santé. Le psychothérapeute, qui exerçait depuis 1975 à Paris, a été condamné à une amende de 50 000 euros. Au titre des dommages et intérêts, il devra également verser à ses deux anciens patients, qui s'étaient portés parties civiles, les sommes de 100 000 euros et 50 000 euros.
Sophie P., aujourd’hui avocate, et Bernard T., chef d’entreprise, avaient versé au thérapeute respectivement 238 000 euros et 750 000 euros pour payer différentes sessions à plusieurs années d’intervalle.
Benoît Yang Ting facturait en effet ses prestations 320 euros de l’heure et sanctionnait 50 euros chaque faute d’orthographe d’un patient dans les comptes rendus qu’il exigeait d’eux. Ses méthodes thérapeutiques, pour le moins effrayantes, impliquaient pour les patients de se déshabiller intégralement pendant de très longues sessions éprouvantes, afin de revivre des souffrances soi-disant enfouies.
«La thérapie de Yang Ting, c'est l'argent et le sexe, il n'y a que ça», avait dénoncé l'ancienne patiente, l'accusant d'avoir fait d'elle son «objet se