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interview

Triche au bac : «Détecter un portable, c'est facile. Savoir qui l'utilise, c'est plus compliqué»

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Hier, le ministère de l'Education a annoncé que des détecteurs de portable seraient mis en place lors des examens du bac pour limiter les fraudes. Xavier Lagrange, professeur en réseaux, sécurité et multimédia, est sceptique.
par Recueilli par Marièke POULAT
publié le 14 juin 2012 à 12h50

400 candidats ont été soupçonnés de fraude, la majorité avec leur téléphone portable, lors de l'édition 2011 du baccalauréat. Pour limiter les fraudes, Jean-Michel Blanquer, le directeur général de l'enseignement scolaire au ministère de l'Education a annoncé hier la mise en place de détecteurs de portables dans certains centres d'examens «de façon aléatoire et confidentielle», «un peu comme les radars».

Epouvantail fantasmagorique ou réelle mesure technologique, Xavier Lagrange, professeur à Télécom Bretagne dans le département Réseaux, sécurité et multimédia, répond sur la mise en place technique d'un tel dispositif.

Comment est-il possible de repérer l'utilisation d'un portable ?

Détecter un portable non utilisé est très compliqué. La détection de l'utilisation, par contre, est possible et assez facile techniquement. Les ondes émises par un portable en cours d'utilisation permettent de le repérer facilement. Et ce, que ce soit pour émettre un appel, recevoir ou envoyer un sms et même pour consulter internet. Internet sur téléphone portable arrive par "petits paquets" : à chaque réception de ces "paquets", le téléphone émet un onde pour la confirmer et permettre l'envoi de nouveaux.

Le ministère ne veut pas arrêter l'examens en cas d'utilisation d'un portable, mais pouvoir sanctionner le fraudeur ensuite. Est-il possible der l'identifier ?

Si détecter l'utilisation du portable est facile, l'identification de la personne l'utilisant semble moins aisé. C'est une question de moyens mis en oeuvre. On peut déterminer précisément une localisation grâce à la te