Menu
Libération

Merah n'avait pas de quoi se filmer lorsqu'il a été tué, affirme Guéant

Article réservé aux abonnés
L'ancien ministre de l'Intérieur, en fonctions lorsque Mohamed Merah a été tué par la police, a fortement mis en doute l'existence des vidéos évoquées par son avocate, et démenti tout lien avec les services secrets.
Claude Guéant, ancien ministre de l'Intérieur. (Jean-Pierre Muller. AFP)
par
publié le 14 juin 2012 à 10h25

Mohamed Merah ne disposait pas d'«appareil de prise de vues» lorsqu'il a été abattu lors de l'assaut du Raid, le 22 mars, a indiqué jeudi sur Europe 1 Claude Guéant, l'ancien ministre de l'Intérieur.

«Lorsqu'il a été abattu, il n'avait pas sur lui d'appareil de prise de vues», a déclaré l'ancien ministre.

Claude Guéant s'est interrogé sur les vidéos qu'affirme posséder la défense du père de Mohamed Merah, qui a déposé plainte pour «meurtre» contre la hiérarchie de la police française dans l'assaut contre son fils.

«Depuis des semaines déjà, voire des mois, l'avocate algérienne du père de Mohamed Merah nous dit qu'elle va nous donner des bandes vidéo, etc. Depuis, on n'a jamais rien reçu», a-t-il souligné.

«Elle est venue à Paris et elle nous a encore dit que ça allait arriver et on n'a rien vu», a ajouté Claude Guéant.

L'ancien ministre de l'Intérieur a d'autre part démenti fermement que Mohamed Merah ait été «traité» par les services secrets français.

«C'est tout à fait faux», a-t-il dit.

Mohamed Merah, a-t-il précisé, a simplement «rencontré un agent des services de renseignement français (...) en novembre 2010, si mes souvenirs sont bons, à son retour de deux voyages en Afghanistan et au Pakistan, parce que les services voulaient en savoir davantage sur son cheminement».

«L'intégralité des conversations entre Mohamed Merah et les négociateurs (...) ont été enregistrées sous contrôle judi