Douze salariés ont été récemment licenciés de la société de marketing sensoriel Mood Media à Feucherolles (Yvelines) après avoir refusé d'être transférés en Roumanie, a-t-on appris de sources concordantes, confirmant une information du Parisien.
Nathalie Dussert, 48 ans, employée depuis 13 ans dans cette société, a appris comme ses onze collègues le 12 avril que son poste était transféré en Roumanie. «J'ai été licenciée pour motif personnel mais il s'agit d'un licenciement économique», dénonce-t-elle.
«J'ai eu quinze jours pour accepter ou refuser. Et il a fallu poser les bonnes questions, car ils nous disent qu'on gardera notre salaire français mais, en arrivant sur place, on nous fait un nouveau contrat roumain à 632 euros par mois, sans couverture sociale», dit-elle.
La quadragénaire, qui élève seule ses enfants, envisage de saisir la justice.
La société Mood Media, groupe mondial spécialisé dans le marketing sensoriel, emploie 163 salariés en France.
Le directeur juridique de Mood Media, Bruno Besson, assure que dans le cas d'un transfert d'activité, «la loi nous oblige» à transférer automatiquement les contrats et ne permet «pas de licencier pour motif économique».
Si un salarié avait accepté la proposition, il aurait gagné «le même salaire versé par la société roumaine», ajoute-t-il.
«L'entreprise acceptera d'aller au-delà de ce que prévoit un licenciement classique et va donner plus que pour un licenciement économique», p