Ils sont soupçonnés d'avoir pris de l'argent liquide par millions dans les valises de trafiquants de drogue présumés : sept douaniers de l'aéroport de Roissy restaient en garde à vue vendredi pour vol et corruption, une affaire «inédite» par son ampleur.
Les sept fonctionnaires ont été interpellés depuis mardi dans une enquête pour «vol, recel et corruption», menée par l'Office central de la répression du trafic illicite des stupéfiants (Ocrtis), selon des sources policières.
Les douaniers ont été placés en garde à vue dans les locaux de cet office spécialisé de la direction centrale de la police judiciaire (DCPJ), avant leur éventuel déferrement au parquet de Bobigny.
Les policiers ont travaillé dans la plus grande discrétion sur cette affaire qualifiée par les sources policières d'«inédite» et de «très grande ampleur» s'agissant de fonctionnaires.
Il «est rare» que des faits de telle nature puissent être reprochés à des douaniers français, dont «l'exemplarité est relevée» partout ailleurs, selon ces sources.
La direction des douanes a précisé vendredi soir que 27 révocations avaient été prononcées depuis 2004, un chiffre à comparer avec celui des 17 500 douaniers français, dont 1 300 à Roissy. La direction des douanes «a une politique très rigoureuse et les atteintes au devoir de probité d'un douanier sont systématiquement suivies d'une révocation».
Les investigations ont débuté il y a quelques semaines par des filat