«On a heureusement gommé ces dernières années le côté Questions pour un champion de l'histoire, série de connaissances brutes. Bien sûr, il y en a toujours pour dire qu'il faut savoir par cœur "Marignan-1515". Mais savent-ils vraiment ce qui s'y est passé ? On est aussi revenu de l'idée que l'élève doit construire seul son savoir», se réjouit un agrégé. «Oui, mais l'enseignement, avec les grands personnages, reste très classique en primaire, presque réactionnaire», corrige la professeure Laurence de Cock.
Comment enseigner l'histoire ? En faisant de la chronologie ou du thématique ? Pour les programmes de première étrennés cette année, conçus à toute vitesse à la suite de la réforme Chatel, le choix du thématique a été fait, avec des chapitres consacrés aux guerres, aux républiques, aux totalitarismes… «Ajoutez à cela qu'on a concentré deux années de cours en une, en balayant une période qui va de 1880 à nos jours. Des profs, même très expérimentés, peinent. Quant aux élèves, ils apprennent par exemple l'histoire de l'extermination des juifs avant d'avoir étudié le nazisme ! Nous ne sommes pas là pour former des futurs profs, mais pour donner une culture générale aux élèves. Et pour cela, il faut des bases !» enfonce Hubert Tison, secrétaire général de l'Association des professeurs d'histoire-géo. «C'est moins le contenu que le côté directif des programmes qui me gêne, estime Laurence de Cock. On impose des études de