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Libération

L’Hexagone premier de la classe ?

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publié le 22 juin 2012 à 22h06

En France, l’histoire, c’est du sérieux : à l’école, les élèves en font sans discontinuer du CP jusqu’à la terminale, ou la première dans certains cas. Tous les pays inculquent l’histoire nationale, voire régionale dans les Etats décentralisés, aux enfants dès les petites classes. Mais beaucoup calent avant la France. Chez certains - le Royaume-Uni, l’Italie, la Grèce, le Portugal, l’Autriche… -, la matière devient même optionnelle dès la quatrième année du secondaire (l’équivalent de notre troisième).

Autre particularité : en France, l’histoire est associée à la géographie, ce qui est loin d’être le cas général. Au Royaume-Uni, c’est une discipline à part entière - comme la géographie - que l’on étudie volontiers sur le terrain. Dans les pays scandinaves, l’histoire est associée à la géographie, à l’éducation civique et à la religion. En Italie, les enfants font histoire et philosophie, et beaucoup d’histoire de l’art.

Il y a aussi presque autant de façons d'enseigner l'histoire que de pays. Aux Etats-Unis, explique Henri Tison, de l'APHG, «l'histoire fait partie des social studies. Elle donne lieu à des débats dans les classes, les profs misent beaucoup sur l'empathie dans leur enseignement et les élèves s'identifient aux personnages. Quand ils vont dans la Somme, ils visitent les tranchées sacs au dos. Or, nous, nous jugeons que l'identification est dangereuse». En France, les présidents aiment se mêler de l'histoire à l'école. Mais ce n'est pas vraiment u