Dans sa feuille de route qui s'apparente à un véritable discours de politique générale destiné lundi aux commissaires de police et hier aux officiers de gendarmerie, Manuel Valls, le ministre de l'Intérieur, propose quelques mesures pour améliorer les relations avec la population et impose un cadre plus respectueux des rapports «humains» afin de «passer d'une politique du chiffre à une exigence de sécurité pour tous les Français». Des mots et des intentions qui restent à concrétiser et à financer.
La déontologie
Ce que propose Manuel Valls. Pour que «le rapport avec la population se fasse dans les meilleures conditions», a dit le ministre aux commissaires, «je veux bannir toute forme de familiarité et de tutoiement qui dégradent la relation entre les forces de l'ordre et les citoyens. Quand cela existe, ça doit être sanctionné». Manuel Valls entend veiller «à la qualité et à la professionnalisation des rapports humains en intervention» pour éviter tout dérapage ou excès : «Je demande que les policiers s'astreignent à une certaine distanciation professionnelle, en conservant leur sang-froid et en proscrivant le tutoiement.» Il promet qu'il «n'y aura pas d'angélisme» vis-à-vis des délinquants, mais exige un «devoir d'exemplarité» des policiers pour que la police soit «mieux respectée» : «Je serai inflexible quant au respect des règles de déontologie.»
Ce que les policiers en pensent. Un brigadier de banli