Deux militaires ont été tués et deux gendarmes grièvement blessés par balles lors d'une opération de lutte contre des chercheurs d'or clandestins en Guyane, un épisode d'une violence inédite. Les deux morts sont issus du 9e Rima, qui participe au dispositif «Harpie» contre les orpailleurs hors la loi : un caporal-chef de 32 ans, père d'un enfant, et un adjudant de 29 ans.
Vers 10 heures (heure locale) mercredi, un hélicoptère EC-145 de la gendarmerie, qui sécurisait la zone pour y implanter une société minière légale, a essuyé des coups de feu dans la région de Dorlin, sur la commune de Maripasoula, dans le sud-ouest de Cayenne. Selon un témoin, «c'est comme si quelqu'un avait vidé le chargeur de son pistolet sur l'hélicoptère» qui, bien que touché par sept impacts, a réussi à se poser. Vers 13 heures, 36 militaires, déposés à 2 km du lieu des incidents, reviennent à pied par un sentier qui traverse la forêt pour riposter. Au bout d'une centaine de mètres, ils «sont tombés dans une embuscade», selon la préfecture, et ont encaissé des tirs nourris. Les deux «marsouins» en tête du groupe ont été abattus et deux gendarmes touchés, malgré leurs gilets pare-balles. Du coup, le procureur de Cayenne, Ivan Auriel, et le colonel Didier Laumont, commandant de la gendarmerie en Guyane, se demandent si l'attaque n'a pas été perpétrée avec des armes de guerre «qui ne sont pas celles utilisées habituellement par les garimpeiros», les chercheurs d'or br