«Nous devons être des indignés linguistiques» mais sans lancer une «déclaration de guerre» aux autres langues, a plaidé lundi le secrétaire général de la Francophonie, Abdou Diouf à l'ouverture du premier forum mondial sur la langue française à Québec.
Plus de 1 000 conférenciers, artistes, jeunes et autres membres de la société civile se réunissent de lundi à vendredi dans la capitale québécoise pour dessiner un portrait précis de l'état de la langue française parlée par plus de 200 millions de personnes à travers le monde.
«Je pourrais vous dire que la langue française se porte bien, qu'elle est parlée et enseignée sur les cinq continents, que son nombre de locuteurs est en progression et qu'elle est promise à un brillant avenir, singulièrement en Afrique» qui représentera environ 80% des 700 millions de francophones vers 2050, a déclaré M. Diouf.
«Par-delà les chiffres rassurants que nous connaissons, il y a des faits, des pratiques quotidiennes, des évolutions géopolitiques et géoculturelles lourdes», a ajouté M. Diouf.
«Nous devons être des indignés linguistiques! Mais entendons-nous bien: nous ne sommes pas là pour lancer une déclaration de guerre, mettre les langues en concurrence ou en compétition», a souligné le secrétaire général de l'Organisation internationale de la Francophonie (OIF).
Les discussions au forum de Québec pourraient déboucher sur d'éventuelles recommandations pour le Sommet des chefs d’Etats francophones à K