Quatre jeunes ont été placés en garde à vue après la découverte de tombes profanées dans un cimetière militaire allemand des Ardennes, qui avait jeté une ombre sur le 50e anniversaire de la réconciliation franco-allemande, des actes de vandalisme sur fond d’alcool et de fête du bac.
Les deux mineurs et deux majeurs se sont présentés d’eux-mêmes lundi soir au commissariat de police de Reims, a raconté le procureur à Charleville-Mézières Daniel Bouriaud, quelques jours après la découverte des dégradations.
Ils ont été immédiatement placés en garde à vue et entendus par les enquêteurs ardennais.
A la veille des cérémonies commémorant la réconciliation franco-allemande à Reims, la découverte samedi d’une quarantaine de croix jonchant les tombes des soldats allemands du cimetière de Saint-Etienne-à-Arnes, situé à une quarantaine de kilomètres seulement de la capitale champenoise, avait provoqué une vive émotion.
Aucun message politique n’avait été retrouvé à proximité des tombes vandalisées. Du propre aveu des quatre jeunes, originaire du secteur, les faits se sont déroulés au cours d’une soirée arrosée, alors qu’ils célébraient des résultats du baccalauréat.
L’un d’entre eux, ivre, est tombé sur une croix et l’a cassée. Par jeu, les jeunes ont décidé d’en casser plusieurs autres. Cinq croix ont par ailleurs été brûlées, a rapporté le procureur.
«Cela corrobore l'analyse du parquet depuis le début», a souligné M. Bouriaud.
Les restes d'un feu de camp avaient été retrouvés, ains