Roger Knobelspiess, l’ancien braqueur de 64 ans reconverti dans le cinéma et l'écriture après 26 années de prison, notamment avec Jacques Mesrine, menace de se couper à nouveau un doigt, si les grâces présidentielles ne sont pas rétablies, a-t-il fait savoir mardi.
Roger Knobelspiess, qui réside dans l’Yonne, a adressé le 25 juin une lettre ouverte au président de la République François Hollande, dont des extraits ont été publiés dans l’Yonne Républicaine.
Dans cette lettre, disponible sur sa page Facebook, Roger Knobelspiess demande au président de la République de «rendre un peu de justice» à «ceux qui depuis ces dix dernières années ont été lourdement condamnés par la politique sécuritaire de Monsieur Sarkozy» en «rétablissant les grâces présidentielles».
Le pourfendeur des quartiers de haute-sécurité (QHS), auteur de plusieurs ouvrages sur la situation dans les prisons, dénonce également «l'immuable maltraitance qu'inflige l'actuel système carcéral».
«En prison, le suicide est devenu l'acte ultime de la révolte. Par rapport à l'extérieur, les suicides y sont multipliés par sept», souligne-t-il.
Contacté par l'AFP, Roger Knobelspiess a menacé de se couper un doigt afin «de se faire entendre».
«Je vais me couper un doigt le 14 juillet à Paris, comme je l'avais fait en 1984. C'est malheureux d'en arriver là ! Mais c'est en désespoir de cause», a-t-il déclaré.
Roger Knobelspiess a été condamné à plusieurs reprises pour