L’avionneur Airbus s’est défendu mercredi contre les critiques des avocats de familles des victimes de l’accident du vol d’Air France Rio-Paris au lendemain de la présentation d’un rapport d’experts judiciaires, en mettant en avant des erreurs de pilotage.
L’accident d’un A330 d’Air France, qui s'était abîmé dans l’océan Atlantique au large du Brésil le 1er juin 2009, avait coûté la vie aux 228 passagers et membres d'équipage.
Mardi, sur la foi d’un rapport d’experts judiciaires, Me Alain Jakubowicz, avocat de l’association française Entraide et solidarité AF447, a notamment estimé que les erreurs de pilotage relevées par les enquêteurs étaient la conséquence de défaillances techniques.
Mercredi, Airbus a déclaré à l'AFP qu'avant même le givrage des sondes de vitesse Pitot, élément retenu comme déclencheur de l'accident, «la trajectoire choisie par les pilotes était contestable».
L’enquête a montré que les autres avions volant dans cette zone peu avant l’accident avaient opté pour un changement de trajectoire radical quand les pilotes du Rio-Paris avaient légèrement modifié leur cap.
L'avionneur rappelle en outre que «la perte des vitesses aurait dû conduire les pilotes à appliquer la procédure sur les vitesses douteuses, qui se traduit notamment pas la déconnexion du directeur de vol».
Cet instrument, qui permet de s’assurer de la trajectoire de l’avion, a pu induire en erreur les pilotes, avait conclu la semaine dernière le Bureau d’enquêtes et d’analyses (BEA)