Un juge d’instruction va enquêter sur la fuite des enregistrements des conversations entre la police et Mohamed Merah lors du siège de l’appartement du tueur au scooter, diffusés dimanche soir par TF1.
Le parquet de Paris a décidé mercredi l’ouverture d’une information judiciaire contre X pour «violation du secret de l’instruction», «violation du secret professionnel» et recel, a-t-on indiqué de source judiciaire.
Dans un premier temps, il avait ouvert dimanche une enquête préliminaire à la suite de la diffusion de ces enregistrements, avant d’ouvrir une information judiciaire, cadre procédural jugé plus approprié avec la désignation d’un juge d’instruction.
L’Inspection générale de la police nationale (IGPN), la «police des polices» chargée de l’enquête, avait tenté sans succès lundi de récupérer auprès de la société de production Éléphant et Cie les enregistrements audio dans le cadre d’une demande de remise volontaire. La société avait refusé.
Une enquête administrative a été ouverte parallèlement, confiée également à l’IGPN.
La diffusion par TF1 des extraits de discussions entre le tueur au scooter et la police qui l’assiégeait a suscité la colère des familles des victimes, la chaîne se justifiant en mettant en avant leur valeur informative.
TF1 a diffusé pour la première fois, dans son émission Sept à Huit, une partie des enregistrements audio où l’on entend le tueur au scooter dialoguer avec des policiers les 21 et 22 mars, et relater d’un ton posé, calme, ses crimes comme s