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Université : la ministre ne fera pas de miracle

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Enseignement supérieur . Geneviève Fioraso prône une meilleure utilisation des fonds publics.
publié le 11 juillet 2012 à 21h26

«La situation est préoccupante mais pas désespérée» : la ministre de l'Enseignement supérieur et de la Recherche, Geneviève Fioraso, a confirmé hier la gravité de la crise financière à l'université. Mais plutôt que de promettre une rallonge budgétaire, elle a prôné une meilleure utilisation des deniers publics. «Nous nous battons pour obtenir des financements mais nous sommes évidemment solidaires des efforts de redressement», a-t-elle souligné, laissant présager la poursuite de temps difficiles.

«Style flamboyant». Geneviève Fioraso, qui présentait les prochaines assises de l'enseignement supérieur et de la recherche, a précisé le nombre d'établissements dans la tourmente : 23 sont en déficit pour la deuxième année consécutive et 20 ont des fonds de roulement insuffisants (moins de trente jours de fonctionnement); certaines se retrouvant sur les deux listes. Sur 83 universités, pas loin de la moitié sont ainsi touchées. La ministre a imputé ces problèmes à la mise en œuvre précipitée de l'autonomie. Au lieu de les aider, a-t-elle expliqué, le précédent gouvernement a laissé les universités autonomes se débrouiller seules avec leurs nouvelles charges, sans les y avoir préparées.

Au passage, Geneviève Fioraso a pas mal égratigné ses prédécesseurs «au style flamboyant» qui multipliaient les annonces sans lendemain et gâchaient l'argent public. «Le plan "réussite en licence" [pour diminuer le lourd échec, ndlr] a coûté 700