«Chacun est conscient qu'il y a eu un échec, puisque Mohamed Merah a pu agir et tuer», a expliqué Manuel Valls, le 12 juillet, à la commission des lois de l'Assemblée nationale. Présidée par Jean-Jacques Urvoas, la commission envisage d'encadrer et de contrôler plus strictement les services de renseignements.
Ces cruels loupés des services de police et de renseignements, qui n'ont pas détecté la dangerosité du terroriste ni ses projets criminels, signent aux yeux du ministre de l'Intérieur «l'échec non d'un camp ou d'un homme mais d'un dispositif», en référence au précédent gouvernement et à l'ex-patron de la Direction centrale du renseignement intérieur (DCRI), Bernard Squarcini, limogé après l'élection présidentielle.
«Débriefings». Pour «évaluer ce qui a dysfonctionné», Valls a lancé «un processus» de «réunions débriefings entre services» et de «retours d'expérience». «Mon rôle n'est pas de me substituer à la justice ni de mener une enquête parallèle», a-t-il expliqué aux parlementaires, mais « d'en tirer les conséquences administratives et opérationnelles». Il a promis que les services de police «répondront aux demandes de la justice» et des familles de victimes, qui réclament la levée du secret-défense sur les documents relatifs à Merah. Selon nos informations, le ministère de l'Intérieur doit transmettre le «dossier Merah de la DCRI» cette semaine, «avant mercre