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Libération

Conversation secrète entre Merah et la DCRI

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L'affaire Merahdossier
«Liberation» a eu accès à l’intégralité de la négociation entre un officier du renseignement intérieur et le tueur au scooter, durant le siège de son appartement, le 21 mars à Toulouse. Extraits.
par
publié le 17 juillet 2012 à 7h59

C’est l’intégralité de la transcription des enregistrements entre Mohamed Merah et le négociateur de la police que nous publions en exclusivité sur Liberation.fr aujourd’hui. Les quatre heures d’échanges entre «le tueur au scooter» de Toulouse et l’officier du Renseignement intérieur Hassan trahissent une vraie-fausse empathie ou proximité à prendre avec précaution. Remis aux juges antiterroristes le 5 juillet, le rapport d’expertise de 173 pages sur ces conversations, qui s’étalent entre 7h34 et 22h44 mercredi 21 mars, oscille entre interrogatoire, discussion à bâtons rompus et rapports de force.

Appelé à la rescousse par les policiers du Raid, à la demande de Mohamed Merah retranché dans son appartement depuis un assaut raté à 3h12, le brigadier Hassan cherche à la fois à comprendre ce qui lui a échappé quand il a été enfumé par ce jeune islamiste sur ses voyages, lors de leur rencontre le 14 novembre 2011, et à glaner le maximum de renseignements «opérationnels».

Il attaque par l'Afghanistan :«Vas-y maintenant, tu peux mettre cartes sur table, hein, t'as plus rien à perdre, après l'entretien [le débriefing quatre mois plus tôt, ndlr], maintenant tu me racontes la vérité. Roule.»

Mohamed rit : «Y a pas de problème. Déjà, j'ai été dans plusieurs pays afin de t