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Libération
Récit

La politique de la ville, c’est la zone

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La Cour des comptes fait un bilan sévère d’une décennie de dispositifs : l’écart entre quartiers pauvres et environnants ne s’est pas réduit.
publié le 18 juillet 2012 à 7h40

Le constat est sévère. Cinglant même. Mais «assez juste» selon François Lamy, nouveau ministre de la Ville. La Cour des comptes a rendu public hier son rapport sur la politique de la ville, où elle analyse les «mauvais résultats» des différents dispositifs mis en place cette dernière décennie, marquée par un tournant majeur : la mise en place du Plan national de rénovation urbaine (PNRU), en 2003, sous l'impulsion de Jean-Louis Borloo. Plan auquel s'est ajoutée une série de mesures au rythme d'une loi par an.

Sans remettre en cause le PNRU, qui a changé sans conteste le paysage de nombreuses banlieues, la Cour des comptes s'inquiète de la poursuite de son financement, alors que la rénovation est loin d'être achevée : «Les crédits, malgré leur importance, ne permettront pas l'achèvement de tous les projets programmés.»

Feuille de route. La Cour souligne aussi qu'en dix ans «les écarts de développement entre les quartiers prioritaires et les villes environnantes ne se sont pas réduits». Or, réduire l'écart entre les quartiers pauvres et les autres était justement l'objectif. «Il est évident que sur l'aspect social, dans les quartiers difficiles, les choses n'ont pas changé, et c'est sur ce point que nous allons appuyer», explique à Libération François Lamy qui, hasard du calendrier, présentait hier sa feuille de route à Jean-Marc Ayrault.

Le rapport de la Cour dézingue également une idée largement véhiculée du