Catherine Arenou est maire UMP de Chanteloup-les-Vignes (Yvelines) et vice-présidente de l’association Ville & Banlieue, qui regroupe des maires de banlieue de toutes tendances politiques.
Comment réagissez-vous au rapport très critique de la Cour des comptes sur la politique de la ville ?
Il est fatiguant d’entendre que la politique de la ville n’a servi à rien. C’est faux. Cela ne veut pas dire qu’il ne faut pas la faire évoluer. Nous sommes tous convaincus qu’il faut repenser la géographie des zones prioritaires ou poser la question du saupoudrage des aides. Mais je crois que l’échelle départementale choisie par la Cour des comptes n’est pas pertinente. Est-ce qu’il est plus difficile d’être pauvre parmi les pauvres ou pauvre parmi les riches ? Ce n’est pas cela la vraie question.
Votre commune, justement, n’est pas située dans les six départements vers lesquels il est proposé de recentrer les dispositifs, êtes-vous inquiète ?
Oui, car on risque d’abandonner un territoire difficile au milieu du guet. Nous avons la chance d’avoir presque terminé notre plan de rénovation urbaine. La qualité de vie des habitants s’est profondément améliorée. L’image de la ville a changé. Il y a dix ans, je ne trouvais jamais un promoteur. Aujourd’hui, je lance un projet, j’en ai huit qui se proposent. Mais tout cela n’a pas suffi à corriger les inégalités territoriales.
Qu’attendez-vous aujourd’hui de la politique de la ville ?
Qu’elle ne se substitue plus au droit commun comme ce