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Affaire de Compiègne : avis favorable à Woerth

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Justice . Un rapport sur la vente de l’hippodrome blanchit l’ex-ministre UMP. Il peut toutefois être mis en examen.
publié le 24 juillet 2012 à 20h36

Les rapports sur l'affaire de la vente de l'hippodrome de Compiègne (Oise) se suivent mais ne se ressemblent pas. Hier, le Monde a révélé qu'un professeur de droit, mandaté par Bercy, a conclu à la régularité de l'opération menée par Eric Woerth en 2010, quand il était ministre du Budget. Il y a sept mois, dans un rapport remis à la Cour de justice de la République (CJR), trois experts avaient estimé, au contraire, que l'ancien ministre UMP avait bradé le prix de l'hippodrome pour faire plaisir aux responsables de la Société des courses de Compiègne, dont il est proche. Qui croire, alors ?

Forêt. En fait, les deux rapports sont indépendants l'un de l'autre. Le dernier en date a été rédigé à la demande de Jérôme Cahuzac (PS). Le ministre du Budget avait été saisi le 19 avril par le syndicat des personnels des forêts et de l'espace naturel (Snupfen) pour faire annuler la cession. Avant de prendre une décision, le ministre avait commandé une consultation à un professeur de droit public, Philippe Terneyre. Qui exonère donc totalement Woerth.

Il estime que la vente du terrain appartenant à l'Etat n'avait pas besoin d'être autorisée par une loi, car les parcelles en cause ne constituaient pas une forêt et, surtout, que l'opération «a été réalisée à un prix ne constituant ni une libéralité en faveur de l'acheteur ni une mauvaise affaire pour l'Etat».

Bénédiction. Le professeur Terneyre déconseille donc au gouvernement de contester la