Plus de dix ans après leur apparition, les traitements antirétroviraux se heurtent à une résistance croissante dans plusieurs régions d'Afrique, selon une étude publiée lundi. La résistance a augmenté le plus rapidement en Afrique orientale et australe, alors qu'elle n'a pas évolué en Amérique latine ou dans le reste de l'Afrique, précise l'étude parue dans la revue médicale britannique The Lancet.
En Afrique orientale, la résistance a cru au rythme de 29% par an, pour atteindre une prévalence de 7,4% au bout de 8 ans contre 1% au départ. En Afrique australe, la croissance a atteint 14% par an, avec une prévalence passant de 1% à 3% au bout de six ans.
Les taux de prévalence - de 3,5% à 7,6% - sont en revanche restés stables en Amérique du sud et dans le reste de l’Afrique, selon des données portant sur 26 000 personnes âgées de plus de 15 ans, récupérées dans diverses études.
Cette résistance «pourrait menacer une tendance à la baisse des décès et des pathologies liés au sida au cours de la décennie écouléee dans les pays à bas et moyens revenus», avertit Silvia Bertagnolia, de l'OMS et Ravindra Gupta de l'University College de Londres qui ont conduit l'étude financée par la Fondation Melinda Gates et l'Union européenne.
Mais les deux chercheurs estiment également qu'en dépit de leur augmentation, les nouvelles données «ne sont pas surprenan