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Libération

Les aides au logement dépassées par les loyers

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Rapport. Pour l’Inspection des affaires sociales, malgré les allocations, l’habitat plombe le budget des ménages.
publié le 24 juillet 2012 à 22h16

Les allocations logement n’aident plus autant qu’avant les locataires pauvres ou très modestes à payer leur loyer. Cette dégradation affecte spécialement les ménages logés dans le parc locatif privé. C’est ce qu’indique un rapport de l’Inspection générale des affaires sociales (Igas) remis hier à la ministre du Logement, Cécile Duflot, et à ses collègues Dominique Bertinotti (Famille) et Marie-Arlette Carlotti (Lutte contre les exclusions).

La France a beau consacrer chaque année 16 milliards d'euros (soit près de 1% de son PIB) aux aides personnelles au logement, leur «efficacité sociale […] s'est détériorée pendant la dernière décennie», déplore l'Igas. Certes, les aides personnelles permettent encore «aux ménages bénéficiaires de passer d'une situation où l'ensemble des dépenses liées à leur logement pèserait de manière difficilement soutenable sur leur budget, à une situation […] acceptable», note l'Igas . Mais, entre 2001 et 2010, elle s'est dégradée.

Précarité. «Le taux d'effort moyen» (pourcentage du budget que les allocataires consacrent au logement, une fois qu'ils ont touché leur allocation) n'a cessé d'augmenter. Il est passé de 16,9% en moyenne en 2001 à 19,5% en 2010. L'habitat vampirise une part toujours plus importante des revenus. Il leur reste moins d'argent pour vivre au quotidien.

Selon l’Igas, les loyers des ménages percevant des allocations pour se loger ont progressé de 32,3% pendant la décennie, pour une hausse