Le gouvernement a obtenu mardi un sursis de la part des concurrents de GDF Suez, qui ont renoncé pour le moment à saisir le Conseil d'Etat pour contester la limitation à 2% de la hausse des prix du gaz, tout en s'insurgeant contre la «politisation» des tarifs de l'énergie.
Dans un communiqué, l'Association nationale des opérateurs détaillants en énergie (Anode), qui regroupe les fournisseurs alternatifs Altergaz, Gaz de Paris, Planète Oui et Poweo Direct Energie, s'est dite déterminée à contester «le gel partiel et illégal des tarifs imposé par le gouvernement».
Une allusion à la décision du gouvernement Ayrault de limiter à 2% (soit le niveau de l’inflation) la hausse des tarifs réglementés de GDF Suez.
Cette hausse limitée est entrée en vigueur la semaine dernière, bien qu’elle ait été jugée insuffisante par le régulateur du secteur, la CRE (Commission de régulation de l'énergie). Les prix du gaz auraient dû normalement augmenter de 7,3% pour couvrir les coûts de GDF Suez, selon l’autorité.
Pour l'Anode, une telle «politisation» des tarifs du gaz «empêche la concurrence de se développer», et «ne réduit pas la facture des consommateurs dans la durée», puisque les coûts de GDF Suez devront bien être tôt ou tard répercutés sur ses clients.
Mais l'Anode a finalement donné deux mois de sursis au gouvernement. Elle va déposer un recours gracieux auprès de la ministre de l'Energie Delphine Batho, pour lui demander de prendre à l'occasion de