Plusieurs syndicats belges de la métallurgie ont fait part mardi de leur «écœurement» au Comité international olympique (CIO) face au choix de l'homme d'affaires indien Lakshmi Mittal, patron d'ArcelorMittal, pour porter la flamme olympique jeudi à Londres.
Alors que le groupe a décidé la fermeture de ses hauts-fourneaux à Liège, «il s'agit d'une véritable insulte» pour les près de 3 000 familles qui en dépendent, écrivent ces syndicats dans une lettre adressée à Jacques Rogge, le patron du CIO.
«Depuis que M. Mittal est devenu le numéro un de l'acier, il a congédié directement près de 70 000 travailleurs» dans le monde, accusent les syndicats.
«M. Mittal est immensément riche», relèvent les syndicats. «Pour accroître encore sa fortune, il a décidé d'acheter à tour de bras des mines de fer, une activité extrêmement rentable aujourd'hui» et qu'il finance, selon les syndicats, en liquidant les hauts-fourneaux dont il dispose en Europe et notamment à Liège, «des outils qui sont bénéficiaires, mais pas assez toutefois à ses yeux».
Relevant que la charte olympique fait référence aux notions de «responsabilité sociale» et de «respect des principes éthiques fondamentaux universels», les syndicats disent ne pas comprendre «que l'Olympisme puisse récompenser ceux qui broient des vies».
«Croyez, M. le président, en notre plus profond écœurement», concluent-ils dans leur lettre à Jacques Rogge.
ArcelorM