Les salariés d’un site de stockage de produits chimiques d’Orchies (Nord), placé lundi en liquidation judiciaire et dont les 53 salariés vont être licenciés, menaçaient jeudi de mettre le feu à des produits dangereux, a constaté un journaliste de l’AFP.
Ces salariés de la société MGF Evolutions (MGF Logistique, dont le siège est à Clichy, Hauts-de-Seine), du groupe G7, exigent des négociations sur des indemnités supra-légales ou leur reclassement.
Le site, qui stocke notamment des produits d’entretien et des peintures pour automobile, est classé «Seveso bas».
A titre d’avertissement, les salariés ont fait brûler une palette de produits d’entretien pour automobile face aux quais de déchargement du site, où ils ont également disposé des palettes de produits, dont l’une contient quatre fûts de 200 litres de produit inflammable.
Selon les salariés, il y aurait 7 000 palettes de produits dangereux sur le site.
Sur le toit de l'entreprise, une poignée de salariés menaçaient de faire brûler des bidons de produits chimiques. «Rousselet, viens négocier où on fait tout brûler», a clamé l'un d'eux. Nicolas Rousselet est le PDG du groupe G7.
MGF comprend sept sites en France, mais celui d’Orchies a été filialisé le 1er avril, puis placé en redressement judiciaire le 4 juillet, sans attendre la date du 13 août fixée pour le dépôt d’offres de reprise car les salaires ne pouvaient plus être versés, selon Sébastien Béhague, délégué CGT.
«On demande à partir la tête haute», a-t-il