Une conférence mondiale sur le sida permet, en matière de thérapeutique comme de prévention, de lister les modèles, les nouveaux concepts, les outils novateurs et parfois les «recettes». Voici donc les outils préventifs de demain, outils contre le VIH ou contre les autres infections sexuellement transmissibles (IST). A l’image des microbicides anti-VIH qui sont l’objet d’au moins 21 essais dans le monde.
Il y en a pour tous les continents (Etats-Unis, Inde, Afrique…), toutes les populations (gays, femmes, ados), et presque tous les orifices (vagin, rectum). Plusieurs molécules anti-VIH sont insérées à l’intérieur de gels, comme pour les gels contraceptifs, à l’instar du Ténofovir, molécule pionnière en la matière, de la dapivirine ou du maravir. Les gels se font multi-usage puisqu’on peut y trouver, outre l’antirétroviral, un contraceptif, un antifongique, un antibiotique ciblé sur les IST… De quoi tordre le cou à l’idée selon laquelle les outils de prévention spécifiques du VIH favoriseraient les autres IST.
D’autres outils sont apparus, tels les «intravaginal ring», ces anneaux placés au fond du vagin et imprégnés de molécules antirétrovirales, avec là aussi, la possibilité de rajouter un contraceptif. L’acceptabilité de l’outil et son efficacité ne sont pas vraiment évalués, mais il semble que l’anneau intra-vaginal puisse permettre un gain d’observance par rapport au gel vaginal, tout en augmentant la «discrétion» de l’usage pour la femme.
Le Dr Gerado Garcia-Ler