Il n'y a pas que les collectivités locales à souffrir de la mort annoncée de Dexia. Les hôpitaux aussi ont du mal à financer leur activité et, selon les Echos d'hier, l'Etat envisagerait de piocher plusieurs milliards dans l'enveloppe du grand emprunt pour les affecter à des projets de modernisation et d'innovation thérapeutique. Une piste confirmée hier par le ministère de la Santé.
Selon la Fédération hospitalière de France (FHF), la situation des centres hospitaliers est très tendue. Il manquerait 1,3 milliard d'euros pour faire face à des besoins de trésorerie de court terme et 2 milliards d'euros pour financer des investissements. «Plusieurs chantiers sont aujourd'hui à l'arrêt, des achats de biens médicaux sont reportés, et le risque est réel que des établissements soient contraints de renoncer à des projets pourtant essentiels à leur modernisation», racontait il y a une semaine Frédéric Valletoux, président de la FHF, aux Echos.
Argent. Depuis que Dexia, la banque des acteurs publics locaux, a fait faillite, à l'automne, aucun établissement ne l'a remplacé sur ce secteur. Selon le schéma imaginé par le précédent gouvernement, la Banque postale et la Caisse des dépôts doivent prendre la relève. Mais rien n'est prêt : la Commission européenne tarde à donner son accord. En attendant, les hôpitaux se sont retournés vers les banques classiques pour obtenir de l'argent. Mais celles-ci rechignent à prêter. D'abord à cause des nouvell