Finalement, l’encadrement des loyers qui s’applique à partir d’aujourd’hui n’aura pas suscité les polémiques que d’aucuns redoutaient à gauche. Ce texte, qui interdit pour un an des hausses de tarifs à la relocation (quand le locataire change) supérieures à celle de l’indice de référence des loyers (sauf en cas de travaux ou si le loyer pratiqué est manifestement sous-estimé par rapport au voisinage), est passé politiquement comme une lettre à la poste.
Les associations de bailleurs, comme les fédérations de professionnels - qui avaient fait part de leur hostilité durant la campagne électorale - ont protesté pour la forme : pas de diatribes promettant une catastrophe sur le marché locatif, pas de dénonciation radicale du texte. «Ce décret n'a pas été une surprise. François Hollande avait clairement fait état de ses intentions, souligne René Pallincourt, président de la Fédération nationale de l'immobilier (Fnaim). La mesure prise par Cécile Duflot n'a fait que confirmer ce qui avait été annoncé.»
«Plafond». Le décret va s'appliquer dans 38 agglomérations (27 de métropole et 11 d'outre-mer), dont les plus importantes (Paris, Lyon, Bordeaux, Marseille-Aix, Nice, Toulouse…) mais aussi dans des zones urbaines nettement plus petites, comme Beauvais, Caen, ou Amiens (lire page 5). L'absence de polémique semble due à la mauvaise conjoncture du marché. Au bout de plus de quinze ans de hausses à répétition des tarifs à la relocation, le prix du m