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Philippe Courroye, fin de règne à Nanterre

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Justice . Le Conseil supérieur a confirmé la mutation de l’ex-procureur, fortement contesté en interne.
publié le 31 juillet 2012 à 22h56

C'est une confirmation sans surprise. Hier, le Conseil supérieur de la magistrature (CSM) a rendu un «avis favorable» à la proposition de la chancellerie de muter le procureur de Nanterre Philippe Courroye au poste d'avocat général à la cour d'appel de Paris. La ministre de la Justice, Christiane Taubira, avait fait savoir qu'elle respecterait cette recommandation. La mutation doit être officialisée par décret.

Miné. Vu l'unanimité des syndicats de magistrats représentés au CSM - Syndicat de la magistrature (SM) et Union syndicale des magistrats (USM) - sur l'urgence «d'assainir» la situation au parquet de Nanterre, cette décision était attendue. Le procureur s'est quand même «battu, les armes à la main», dit son avocat Francis Teitgen. Pendant deux heures et demie, Philippe Courroye a œuvré à démonter les motifs à l'origine de cette mutation qu'il vit comme une «sanction». Premier volet, la plainte déposée contre lui par le journal le Monde dans «l'affaire des fadettes» - soit le fait d'avoir tenté, via l'examen de leurs factures de téléphone, de découvrir les sources des journalistes travaillant sur l'affaire Bettencourt. Deuxième volet, le climat exécrable au tribunal de Nanterre, miné par le duel l'opposant à la juge d'instruction Isabelle Prévost-Desprez, ainsi que par le suicide d'un substitut du procureur.

Philippe Courroye a rappelé que les poursuites pénales dans l'affaire des fadettes ont été annu