Menu
Libération
Interview

Suspension des animateurs pour le ramadan : «Une clause abusive du contrat de travail»

Article réservé aux abonnés
La suspension de quatre animateurs de colonie de vacances, qui refusaient de s’alimenter durant la journée en raison du ramadan, a provoqué l’indignation du Collectif contre l’islamophobie en France et de son porte-parole.
par Recueilli par Kim Hullot-Guiot
publié le 31 juillet 2012 à 16h24
(mis à jour le 31 juillet 2012 à 18h29)

Quatre animateurs d'une colonie de vacances organisée par la municipalité de Gennevilliers (Hauts-de-Seine) ont été suspendus de leurs fonctions. Leur contrat de travail faisait mention de l'obligation de s'alimenter et de s'hydrater durant la journée, ce qu'ils refusaient de faire, observant le jeûne du ramadan. Ils «n'ont pas respecté, en cours de séjour, les obligations de leur contrat de travail, pouvant ainsi mettre en cause la sécurité physique des enfants dont ils avaient la responsabilité», explique la mairie dans un communiqué. Une décision modifiée en fin d'après-midi : devant le tollé, la mairie a indiqué - sans plus de précision - renoncer à imposer aux animateurs de déjeuner, au mois d'août.

Marwan Muhammad (photo DR), le porte-parole du Collectif contre l’islamophobie en France (CCIF), estime que cette clause est «abusive».

Comment réagissez-vous à la décision de suspendre ces quatre animateurs pour avoir refusé de s’alimenter durant la journée ?

Nous avons a été saisis par plusieurs des victimes et leur entourage, mais aussi par des citoyens de tous bords qui habitent à Gennevilliers. Pour nous, c’est clair : il s’agit d’une pratique purement discriminatoire à l‘égard des animateurs musulmans. Ceux qui observent le ramadan trouvent d’autres moyens de s’hydrater et de