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Analyse

Camps de Roms évacués dans le Nord, avec les compliments de l’UMP

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publié le 9 août 2012 à 21h56

Deux dans la foulée. Hier matin, des campements de Roms installés sur des terrains appartenant à l'Etat et à la communauté urbaine de Lille ont été évacués. La préfecture du Nord avait obtenu une ordonnance d'expulsion du tribunal. Motifs ? Insécurité et insalubrité. 167 personnes résidaient dans le premier camp, à Hellemmes, 40 dans le second, à Villeneuve-d'Ascq. Dans le même temps, des dizaines de Roms bénéficiant de l'aide humanitaire au retour quittaient - volontairement - la France. Ce matin encore, douze familles devaient être expulsées de Lyon. De quoi arracher un compliment à Eric Ciotti (UMP) sur la «lucidité» du ministre de l'Intérieur.

Y a-t-il une accélération ?

Depuis dimanche, les démantèlements s'enchaînent (du moins ceux dont on a connaissance). Lundi, 150 Roms ont dû quitter leur campement installé à Vaulx-en-Velin, dans la banlieue lyonnaise. Mardi, environ 150 évacués à Villeurbanne, près de Lyon. Mercredi, direction le XIXe arrondissement de Paris. La suite, on la connaît. C'était hier. Avec à chaque fois la même question : que deviennent les évacués ? A Lille, 20 familles ont fait une demande de retour en Roumanie (avec une aide de 300 euros par adulte et 150 par enfant). D'autres ont juste déplacé leurs caravanes sur des aires plus clémentes (pour l'instant). Pour les sans-abri, à Lille, seules dix places d'urgence sont disponibles. «Et nous avons proposé des places en dehors aux plus vulnérables», assure Michel-François Delannoy, vice-président (PS) d