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Libération
Reportage

Valls craint le crime au «paradis»

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La paisible ville de Chambly fait partie des 15 zones de sécurité prioritaires choisies par l’Intérieur.
publié le 9 août 2012 à 21h36

Le maire de Chambly, dans l'Oise, est «agacé». Michel Françaix (PS) a peu goûté l'annonce du ministre de l'Intérieur, le week-end dernier par voie de presse, du classement en zone de sécurité prioritaire (ZSP) de sa paisible commune. Annonce qui a déclenché stupeur et incompréhension chez les habitants. Plutôt habitués à boxer dans la catégorie ville fleurie.

Michel Françaix, par ailleurs député socialiste et intime de François Hollande, était pourtant partant pour que sa commune bénéficie d'un dispositif prioritaire en matière de sécurité. «Nous sommes globalement un havre de paix, mais nous faisons partie de ces communes périurbaines qui évoluent très vite, et il ne me semblait pas inutile que le ministère de l'Intérieur entame une réflexion sur une ville comme la nôtre.» Il savait cependant que le titre de «zone de sécurité prioritaire», réservé dans un premier temps à seulement 15 zones, méritait quelques explications préalables. Et un peu de pédagogie. «Le ministère m'avait dit que ce serait annoncé en septembre, après plusieurs réunions de travail pour présenter la démarche. Cela n'a pas été le cas», regrette l'élu qui n'en peut plus de voir, à la télé depuis une semaine, la ville de Chambly montrée comme l'une des plus dangereuses de France. Ou, autre version largement colportée par les Camblysiens, d'être suspecté d'avoir été pistonné par son ami président de la République pour décrocher des moyens supplémentaires au bénéfice de sa commune.

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