La grande majorité des migrants quittant leur pays le font dans l’espoir de trouver ailleurs une vie meilleure, un emploi et une éducation pour leurs enfants. Cet espoir est respectable. Dimension forte de la mondialisation, les mouvements migratoires sont accentués par les déséquilibres économiques et sociaux. Les minorités roms d’Europe de l’Est participent de ce mouvement global, au-delà de leur histoire et de leur culture particulière. Reste une responsabilité politique majeure : veiller à l’équilibre de la société que les migrants veulent rejoindre, au bon fonctionnement des mécanismes d’intégration nécessaires à la cohésion sociale.
Ministre de l’Intérieur, en charge des grandes libertés publiques comme de la sécurité, du droit du séjour comme de l’asile et de l’intégration, il me revient d’assumer cette responsabilité. S’agissant du séjour, la présence de migrants ne saurait se traduire par la multiplication et l’enracinement de campements insalubres, dangereux tant pour leurs occupants que pour le voisinage. A cet égard, la passivité conduit tout droit à la réapparition de véritables bidonvilles, pour la plupart situés aux abords de quartiers populaires déjà en proie à de nombreuses difficultés. Tout le monde doit prendre conscience que l’inaction publique face à cette situation serait inacceptable pour les habitants de ces quartiers. Il en va de la préservation des conditions du vivre ensemble. Il n’est pas davantage question de tolérer que des organisations criminel