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Libération
Enquête

Les trafiquants revoient leur copie

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Ce ne sont plus seulement les produits de luxe qui sont imités, mais également les objets du quotidien. En 2011, quelque 9 millions de faux articles ont été saisis.
publié le 13 août 2012 à 20h56

Fauteuils Le Corbusier, étuis pour feuilles de papier à rouler, piquets métalliques pour grillage, fusils-mitrailleurs de type M16, crèmes de beauté, sauce harissa, les douanes françaises exposaient dimanche à Cannes leur butin hétéroclite de contrefaçons vouées à la destruction. Les saisies records, l'an passé, de produits copiés, qui avoisinent les 9 millions d'articles, démontrent l'audace et l'inventivité des contrefacteurs. Ainsi, 2 500 ballons de football reproduisant la marque Euro 2012 de l'UEFA ont été saisis mi-juin dans le port du Havre. Plus classique, mais «exceptionnel par le mode opératoire», environ 45 000 flacons de parfums copiant de grandes marques comme Chanel, Hugo Boss, Givenchy, Kenzo ou Jean Paul Gaultier ont été saisis le 5 juillet dans le port de Marseille-Fos, dans un conteneur en provenance de Chine : «Pour brouiller les pistes, les parfums contrefaits étaient mélangés aux vrais dans le chargement, occupant la moitié des 1 310 cartons», d'après les douanes.

Danger. Même si les parfumeurs et maroquiniers restent spécialement visés (lire ci-contre), les faux ne sont plus l'apanage des articles de luxe. La contrefaçon touche de plus en plus les objets du quotidien, tels que shampoings, dentifrices, cosmétiques, jouets, lunettes de soleil ou pneus d'automobile. Les consommateurs sont cernés par ces produits, qui peuvent présenter un réel danger.

Ainsi, le trafic de faux médicaments, endémique en Afrique, a gag