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Libération

Pour le réseau de faux Hermès, l’affaire était dans le sac

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Deux ateliers clandestins en Rhône-Alpes ont été démantelés en juin.
publié le 13 août 2012 à 20h56

Les faux sacs Hermès, ressemblant à s'y méprendre aux vrais, sortaient de deux ateliers clandestins de la région de Lyon pour la Chine et la Russie. La «filière souche» internationale de ce réseau a été «coupée» par les gendarmes de la section de recherches (SR) de Versailles (Yvelines), qui continuent à sectionner «de petites branches» de ce trafic à grande échelle. Le juge financier Jean-Marie D'Huy et les enquêteurs ont également «coupé les circuits de l'argent du crime».

Ecoulés quasiment aux mêmes prix que dans les boutiques officielles, les contrefaçons de sacs Birkin et Kelly, vendus entre 4 000 et 6 000 euros en cuir de taurillon et 18 000 euros en croco, trompaient les clients : «Sur le marché aux puces de Saint-Ouen ou à Vintimille, les clients savent à quoi s'attendre, ce qui n'était pas le cas ici», dit le colonel Jean-Philippe Reiland, qui a œuvré à la saisie des fonds répartis sur 3 comptes à Chypre et 22 à Hongkong.

Le 14 juin, douze membres du trafic, dont «la tête de réseau, un ancien salarié de chez Hermès habitant à Hongkong» et de passage en France pour son business, ont été arrêtés dans l'Hexagone. Il était 6 heures à Paris et midi à Hongkong. Le colonel de gendarmerie a donné l'ordre par téléphone de bloquer les comptes : «Vous gelez la totalité des avoirs.» Ainsi, les deux pays se «les partageront».

Portefeuille. En France, les fonds illégalement gagnés et confisqués